Historique


Saule Blanc ( Salix Alba )


Cette molécule est présente à l'état naturel dans un certain nombre de plante comme le saule ou la reine des prés. De ce fait, on utilise l'aspirine depuis très longtemps : les sumériens il y a plus de 4000 ans la prônaient déjà pour ses propriétés antidouleur et    des décoctions de feuilles de saule étaient utilisées durant l'antiquité par les grecs pour lutter, déjà contre la fièvre et la douleur sur des recommandations d’Hippocrate au Vème siècle avant J-C.


Écorce de Saule
Cette façon d’utiliser la molécule a été conservée jusqu’au XIXème siècle là où les progrès réalisés en chimie d’extraction et d’analyse permettent alors d’isoler et d’identifier les principes actifs, c’est à dire les molécules responsables des propriétés thérapeutiques de ces remèdes. Ainsi en 1825, M. Fontana, un pharmacien Italien isole le principe actif du saule blanc et le nomme salicine. En 1829, un pharmacien de Vitry le François, Pierre Joseph Leroux fait bouillir de la poudre d'écorce de saule de l'eau et concentre sa préparation. Il obtient des cristaux blancs qu'il baptise salicyline (Salix = Saule). Puis des scientifiques allemands purifient cette substance active, d'abord appelée Salicyline puis acide salicylique.


L’acide salicylique est alors mis sur le marché, il est le premier médicament dont la synthèse est réalisée et dès 1875 ont reconnait ses propriétés antipyrétiques mais malgré cela il  possède de nombreux inconvénients notamment des irritations digestives.

Cristaux d’acide acétylsalicylique

C'est Félix Hoffmann, chimiste allemand en 1897, reprenant des travaux antérieurs de Gerhardt un chimiste strasbourgeois, trouve le moyen d'obtenir de l'acide acétylsalicylique pur et réalise sa production industrielle. Il faut dire que son père souffrait d'un rhumatisme chronique et que l’acide salicylique le soulageait, mais son estomac en tolérait mal l’acidité, il eut donc l’idée de synthétiser un acide salicylique dont l’une des parties supposées agressives aurait été provisoirement neutralisés. En 1899, le brevet est alors déposé en Allemagne avec la marque Aspirine. Le A initial n’est autre que celui d’acétyle, tandis que la terminaison spirine rappelait spiraea ulmaria (ou reine des près).


Ce n’est que bien plus tard, en 1955, que l’on constata que l’aspirine allongeait le temps de saignement et qu’on la préconisa dans la prévention des thromboses, en 1967, on découvrit son action inhibitrice sur l’agrégation plaquettaire, la liste continuant de s’agrandir même aujourd’hui

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